Sommaire
Introduction
un peu d'histoire
morphologie de notre galaxie
les lois de Kepler
Mesure de la trajectoire d'une étoile
Calcul de la masse du trou noir
la troisième loi de Kepler
étude d'un article scientifique
limite de la méthode et du résultat
Dès 1796, l’idée de « trou noir » a été avancée par John Michell et Pierre-Simon de Laplace. Ce dernier écrit dans son Exposition du Système du Monde :
« Un astre lumineux, de la même densité que la Terre, et dont le diamètre serait 250 fois plus grand que le Soleil, ne permettrait, en vertu de son attraction, à aucun de ses rayons de parvenir jusqu'à nous. Il est dès lors possible que les plus grands corps lumineux de l'univers puissent, par cette cause, être invisibles. »
Cette idée ne fût pas prise au sérieux par les astronomes de l’époque car ils ne disposaient pas de théorie satisfaisante pour décrire ces nouveaux astres. Avec la Relativité Générale, théorie inventée par A. Einstein au début du XXe siècle, les astrophysiciens ont pu décrire correctement ce qu’était un trou noir ; mais il a fallu près d’un siècle encore avant que la plupart des spécialistes se mettent d’accord sur leur existence. Aujourd’hui, bien que les trous noirs n’aient jamais été observés directement, de nombreuses observations indirectes corroborent leur existence.
Récemment, les nouvelles techniques d’observation du ciel dans le domaine de l’infrarouge ont permis de voir le centre de notre galaxie, qui est enfoui dans la poussière. Les astrophysiciens ont alors découvert l’existence d’un trou noir « supermassif ». L’étude du mouvement des étoiles au voisinage du centre galactique permet de mesurer la masse ce trou noir. C’est le propos de ces Travaux Pratiques.
La Voie Lactée, cette bande blanchâtre que l’on peut voir les nuits de ciel étoilé, est notre galaxie. Elle est constituée d’environ 100 milliards d’étoiles et de nombreux nuages de gaz. Sa forme est un disque d’environ 80000 années-lumière de diamètre comportant un bulbe central, le noyau de la galaxie, comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessous.
Photo du centre galactique prise par le VLT
Dans l’espace on ne mesure généralement pas les distances en mètre mais en année-lumière. Une année-lumière est la distance que parcoure la lumière en une année, soit 9,45*1015 mètres ! On comprend alors pourquoi on ne mesure pas la galaxie en mètres…
Une autre unité de distance pratique en ce qui nous concerne est le jour-lumière, qui est la distance parcourue par la lumière en une journée, soit 2,59*1013 mètres. On voit sur la photo du centre galactique que les étoiles les plus proches du centre sont à moins d’une année-lumière.
Johannes Kepler (1571-1630) est un astronome allemand célèbre pour avoir confirmé l’hypothèse héliocentrique (les planètes tournent autour du Soleil) de Nicolas Copernic. Grâce à la compilation et à l’étude de nombreuses observations effectuées par Tycho Brahé, il a postulé les trois lois qui caractérisent l’orbite d’une planète autour du Soleil. La première loi stipule que les trajectoires des planètes ne sont pas des cercles mais des ellipses. Une ellipse est dessinée sur le schéma ci-dessous :
Elle est caractérisée par la longueur a de son demi-grand axe, la longueur b de son demi-petit axe, ses deux foyers S et S’, et son centre C. La troisième loi stipule alors que le carré de la période T d’une planète (temps qu’elle met pour faire un tour autour du Soleil) est directement proportionnel au cube du demi-grand axe de la trajectoire elliptique de la planète :
a^3 / T^2 = constante
Ces lois restent vraies pour la trajectoire d’une étoile tournant autour d’un trou noir « supermassif », propriété dont nous allons tirer profit pour calculer la masse du trou noir central.
Ces images sont des photos infrarouges des étoiles tournant autour du centre de notre Galaxie, où se trouve le trou noir « supermassif ». Celui-ci est représenté par une croix au centre des images. Une seule des étoiles de l’image fait une rotation presque complète autour du trou noir. On appellera par la suite cette étoile « l’étoile de référence ».
Nous allons maintenant relever précisément les coordonnées de l’étoile de référence afin de déterminer sa trajectoire. Retenez bien la position de celle-ci sur chaque image.
Année |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
X (pixels) |
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Y (pixels) |
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Année | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2002,9 |
X (pixels) | ||||||
Y (pixels) |
Il faut maintenant convertir les pixels en une distance.
10 jours-lumières = ...... pixels
2*a = ........ jours-lumière
a = ........ jours-lumière
La forme générale de la troisième loi de Kepler est :
T^2 / a^3 = 4 pi^2 / GM
G est la constante de gravitation : G = 6,67*10-11 N.m2.kg-2 et M est la masse du corps central.
T = ....... s
a = ............. mètres
M_TN = .......... kg
M_TN = ................ Mo
Etude d'un article scientifique
Limite de la méthode et du résultat